Entrons maintenant dans le vif du sujet car pour bien débuter au Barf il est indispensable de pouvoir compter sur des motivations solides.
Trois cas de figure bien différents peuvent vous inciter à faire vos débuts au Barf et à abandonner l’alimentation industrielle. Sachez que vous appartiendrez alors à une minorité grandissante mais pas pour autant plébiscitée.
Préparez vous à vous confronter à des détracteurs parfois virulents !
1/ Vous venez de faire l’acquisition d’un chiot ou d’un chien nourri de la sorte
C’est le cas de figure le plus simple puisqu’il vous suffit de continuer non sans avoir bien compris pourquoi le Barf et comment le barf.
En effet, à défaut de compréhension de la démarche et de l’intérêt à la poursuivre il est fort probable que le scepticisme voire les mises en garde de tout un tas de conseillers, vétérinaire compris (aussi étonnant que celui puisse paraître compte tenu des vertus sanitaires du Barf) mettent à mal votre choix et installent le doute dans votre esprit.
La meilleure réponse à apporter sera l’excellente santé et vitalité de votre chien, sa croissance harmonieuse, l’absence de soucis gastriques divers (notamment diarrhées, selles volumineuses et nauséabondes, …) mais elle se heurtera au récit d’accidents mettant en cause la consommation d’os (cuits pour l’essentiel donc parfaitement indigestes et dangereux), à la menace de la carence ou de l’insalubrité. Relisez au besoin le paragraphe consacré aux risques du Barf.
Le Barf est non seulement sans danger mais surtout il est sain
→ à condition bien sûr qu’il n’existe pas un grave dysfonctionnement (le Barf n’est pas un traitement permettant de soigner des insuffisances organiques même s’il contribue à rétablir certaines situations trouvant leur source dans une alimentation inadaptée),
→ à condition que les 3 principes fondamentaux énumérés en introduction soient respectés
→ et que les conditions de vie de votre chien lui permettent des activités comblant ses besoins comportementaux.
Le Barf seul ne compensera pas un mal-être lié à l’environnement ou l’éducation.
Dans ce cas de figure, il vous suffira de suivre les conseils de l’éleveur et éventuellement de vous faire accompagner dans cette démarche par des experts de ce régime (groupes de discussion, forums, réseaux sociaux) afin de ne pas donner prise au doute.
2/ Vous voulez être sûre de la qualité de l’alimentation de votre chien
Dans ce cas de figure, la transition vers le régime Barf peut avoir deux objectifs totalement différents même si la finalité est la même : la santé de votre chien.
Objectif 1 : changer d’alimentation pour mieux
Bien que votre chien soit apparemment en parfaite santé et se satisfasse de sa nourriture, vous avez vous même opté pour une alimentation la moins industrielle possible, faisant la part belle aux produits frais ; vous avez été sensibilisé par les campagnes des organismes de santé public redonnant à l’alimentation son rôle de prévention des maladies et du coup vous vous interrogez à propos de celle de votre compagnon que vous voulez garder auprès de vous le plus longtemps possible et en meilleure santé possible.
Le Barf est totalement fait pour vous puisqu’il respecte en tous points les besoins nutritionnels, contribue au fonctionnement optimal de l’organisme sans l’agresser, préserve et renforce l’immunité, tout en offrant à votre chien le droit d’être ce qu’il est : un carnivore !
Objectif 2 : changer d’alimentation pour moins mauvais
Votre chien est apparemment en bonne santé et se satisfait de sa nourriture mais la composition de l’aliment de votre compagnon, loin d’être transparente, vous laisse dubitatif ; vous avez l’impression que les industriels vous cachent des choses ou vous avez tout simplement perdu confiance dans les grandes marques entachées les unes après les autres de scandales.
Le Barf est fait pour vous puisqu’il vous garantit la source de 100% des ingrédients et vous permet de payer à leur juste prix les matières premières.
3/ Votre chien présente des soucis d’ordre digestif, cutané … Sur les conseils de Pierre, Paul ou Jacques vous voulez tenter l’expérience du Barf.
Attention, le Barf ne vous fait aucune promesse de guérison
Le Barf n’est ni un traitement médical, ni miraculeux même s’il a guéri de nombreux chiens souffrant d’intolérances. Un échec du régime Barf (persistance des désordres digestifs ou des problèmes cutanés) ne signifie pas que le Barf est malsain mais que le chien est trop atteint pour pouvoir compter sur ses seules capacités d’auto guérison ou alors que la cause n’est pas alimentaire . Une aide médicamenteuse est alors nécessaire après des recherches approfondies.
Si votre chien est gravement atteint parce qu’il souffre d’une insuffisance, qu’elle soit congénitale ou consécutive à des années de mauvaise alimentation,
→ le Barf contribuera à ce que la situation n’empire pas (en tant que mesure diététique) voire à ce qu’elle se rétablisse légèrement (en supprimant les sources d’agression de l’organisme) ;
→ cela permettra aux médicaments d’être pleinement efficaces. C’est le cas par exemple lorsqu’une Maladie Inflammatoire Chronique Intestinale (MICI) touche votre chien (voir article sur les diarrhées) ou lorsqu’une Insuffisance Pancréatique Exocrine (IPE) affecte définitivement ses capacités à produire les enzymes digestives.
Le Barf permet de soulager l’appareil digestif défaillant, de supprimer les allergènes mais il ne régénère pas un pancréas, un foie ou des villosités intestinales atrophiées.
Dans certains cas de pathologies chroniques comme la prolifération bactérienne ou certains prurits (démangeaisons violentes se soldant par des grattages et des infections de la peau) prenant leur source dans une allergie ou une intolérance alimentaire, le Barf fera son effet bienfaisant très rapidement mettant en évidence qu’il est bien plus sain que l’alimentation industrielle et accessoirement bien moins couteux que des croquettes hypo allergéniques pour lesquelles on peut se demander où s’arrêtera l’inventivité des fabricants pour faire digérer les céréales et les protéines végétales.
Enfin, pour certaines pathologies digestives aigues, le Barf seul peut s’avérer suffisant et ramener de l’ordre dans la digestion juste parce qu’il n’épuise pas et n’agresse pas l’organisme. Evidemment, si un changement d’alimentation a solutionné le problème, un retour aux anciennes habitudes (croquettes) le fera réapparaître. Il faudra en prendre conscience. Certains chiens sont des « bénédictions » sur ce plan là, ils ne s’adaptent pas à l’inadapté et nous obligent à remettre les choses en question !
En conclusion et quelques soient les circonstances qui vous ont amené à débuter au barf, vous ne mènerez à bien cette formidable expérience que si la santé de votre compagnon est au coeur de vos préoccupations et que vous n’acceptez pas/plus que son alimentation la mette en danger.
L’alimentation industrielle est, quoiqu’elle affirme, une piètre alternative à l’alimentation naturelle ayant été inventée, non pas pour garantir une meilleure santé aux chiens (leur longévité diminuante et les affections qui les touchent désormais en sont une preuve), mais initialement pour faciliter la tâche des propriétaires. Beaucoup sont accro à cette facilité et il est fort probable que nombre d’entre eux se priverait d’un compagnon s’il devait revenir à l’époque où les croquettes n’existaient pas.
C’est là dessus que les industriels ont construit leur lobby.
Vous ne poursuivrez cette alimentation contre « vents et marrées » que si vous êtes armé en termes d’arguments et parfaitement clairvoyants sur les intérêts des détracteurs du Barf. Au fil des discussions à propos d’alimentation, vous vous rendrez compte que de nombreuses personnes sans aucune connaissance en nutrition tenteront de vous culpabiliser, vous attaquerons même sur votre bienveillance à l’égard de votre chien (vous voulez le tuer ou quoi ?) ; la plupart de vos interlocuteurs sera totalement étanche à vos explications surtout si elles les déstabilisent (pourquoi autant de blé, de maïs dans des croquettes pour un carnivore ?) et préfèrera rester dans le confort de pensée qu’offre les Petfooders et leur principal relais les vétérinaires.
Ce sont les effets que produisent un marketing rondement mené depuis des décennies sur l’esprit critique.
Ne perdez jamais de vue que l’alimentation industrielle des chiens et chats est désormais un marché économique ; c’est à l’heure actuelle un moyen particulièrement lucratif de recycler les parties impropres à la consommation humaine issues de l’élevage d’animaux de rente (cf Prodia) qui permet également de recycler les déchets de l’industrie agro alimentaire. Ces résidus ne deviennent consommables qu’après traitement par cuisson, savants mélanges et ajouts d’arômes aux glucides servant de colle et de sources de protéines.
En d’autres termes nos animaux domestiques sont considérés comme ce qui se fait de mieux et de plus rentable comme … poubelle.
Quelque soit le mode de fabrication, la qualité de certains ingrédients phares, les petits plus ou les petites moins mis en avant, cette alimentation sera toujours une pâle copie de son modèle l’alimentation naturelle cherchant à la faire oublier, voire à la discréditer.
Les intérêts économiques sont tels désormais que les fabricants usent et abusent de toutes les failles du système notamment en termes d’étiquetage afin de dissimuler autant que possible les quantités et les origines de certaines matières premières que personne n’oserait donner à manger à son chien en l’état.
A l’inverse, et c’est un comble, ils surfent tous sur les bénéfices sur la santé d’une bonne alimentation.
Prenez les donc au mot, prenez vraiment soin de la santé de votre compagnon … passez au Barf !
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Merci pour toutes ces précieuses infos