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A quoi sert l’éducation

Vous venez d’adopter un chiot, un jeune chien, voire un chien adulte. Vous savez ce que vous allez lui donner à manger, où il va dormir et les activités que vous allez partager. Mais avez-vous pensé à l’éducation que vous allez lui donner ?

A défaut d’une éducation réfléchie et programmée, il est fort probable que votre compagnon trouvera par lui même matière à s’éduquer ce qui, en soi, ne pose pas de problèmes mais va rarement de pair avec les droits restreints dont il dispose et vos attentes sur le plan des comportements.

 

 

Le « problème » des comportements canins

 

Plusieurs dizaines de milliers d’années de domestication ont tendance à nous faire oublier la nature profonde du chien. Le chien appartient à une espèce grégaire, territoriale et prédatrice ce qui sous-entend qu’il a besoin de vivre en groupe social sur un territoire défini et est susceptible d’exprimer des comportements de protection ainsi que des comportement de chasse donnant lieu à des morsures.

Pourtant aux origines ce sont ces comportements qui lui ont permis de bénéficier de ce statut si particulier auprès de l’humain, comportements tellement intéressants qu’ils ont donné naissance aux différentes races par sélection. Sont ainsi apparus les chiens de chasse, les chiens de protection, les chiens de berger tous plus ou moins spécialisés dans une fonction utilitaire qui n’est, ni plus ni moins, que l’expression privilégiée d’un comportement naturel.

Il y a encore quelques dizaines d’années il n’y avait rien de vraiment problématique à avoir un chien qui gardait une propriété puisque c’était un des rôles qui lui était traditionnellement dévolu (exploitation des comportements de protection). Il n’y avait rien de vraiment problématique non plus à avoir un chien qui levait et poursuivait un gibier (exploitation des comportements de prédation) ni même qui errait dans la campagne à l’affut de quelques odeurs ou rencontres en dehors des heures de « travail ». On savait aussi qu’il fallait le laisser dormir tranquillement quand il dormait et que sa gamelle, composée des restes de la maison et de viandes, n’était pas une aire de jeux.

Sauf que ces comportements ont de moins en moins le droit de cité. On attend désormais d’un chien qu’il tienne compagnie et se satisfasse des activités et de l’environnement qu’on lui propose même si cela va à l’encontre de sa nature et de ses besoins.

C’est là qu’entre en jeu l’éducation dans la mesure où l’éducation va contribuer à l’adaptation et donner un certain contrôle sur les comportements.

 

Montana apprend à ne pas avoir peur d’un vélo

 

1/ Education = Rendre confiant dans l’environnement

 

Si l’éducation ne devait avoir qu’un seul but ce serait celui-ci. En effet la peur est à l’origine de bien des comportements jugés indésirables.

 

Peur et instinct de protection

L’instinct de protection au moins de soi est commun à tous les êtres vivants. le chien n’échappe pas à la règle qui dit qu’il faut veiller sur sa survie. Cet instinct de protection s’étend à ses petits chez le mammifère. Il s’étend à la nourriture dans le cas des animaux qui ont un effort à fournir (chasse) pour la trouver. Et chez les espèces territoriales il s’étend au lieu de vie en tant que garant du gîte, de la pitance et de la sécurité pour sa progéniture.

L’instinct de protection chez le chien est donc inscrit dans ses gènes à plus d’un titre même si certains semblent en être dénués. Ce qui en stimule l’expression est la présence d’une menace qu’elle soit réelle ou extrapolée.

Sauf que cet instinct de protection mène à l’agression et l’agression chez le chien se manifeste par des morsures.

Le phénomène des morsures est tellement pris au sérieux qu’il a donné lieu à une législation sur les chiens dangereux (totalement aberrante soit dit au passage) et naissance à des programmes de prévention. Au XXIème siècle, un chien n’a définitivement plus le droit de mordre qu’il soit sous l’emprise de son instinct de prédation (abordé dans le prochain paragraphe) ou en situation de légitime défense, cette seconde raison n’étant – et nous insistons là dessus – qu’une réaction face à un danger réel ou supposé.

 

C’est au niveau de cette estimation du danger que l’éducation peut amener le chien a changer de point de vue !

 

Pour amener le chien a changer de point de vue lors de l’évaluation des risques encourus on a rien inventé de plus efficace que les familiarisations.

Les familiarisations consistent à habituer le chien progressivement et en douceur à ce qu’il va rencontrer et vivre afin qu’il prenne confiance et n’éprouve pas l’irrépréhensible besoin de se défendre ou de défendre.

C’est d’une telle évidence qu’il est nécessaire que le chien soit en confiance pour ne pas mordre et pourtant les familiarisations sont probablement ce qui est le plus négligé en matière d’éducation ou le plus mal abordé. On leur préfère l’immersion qui consiste à confronter l’animal au danger en espérant qu’il ne réagira pas, et s’il réagit, en comptant sur le contrôle qu’on a sur lui (contrôle objet du 3ème paragraphe).

 

Aucun humain n’aura assez de contrôle à mains nues sur un animal poussé dans ses retranchements

 

Nous sommes face à une boule de muscles taillée pour l’affrontement, armée d’une mâchoire de plusieurs centaines de kilos au cm2 ? Evidemment face à un tout petit modèle de quelques centimètres on a du mal à s’imaginer perdre le contrôle. Il n’en reste pas moins que certains mini chiens sont capables de vous infliger des morsures délabrantes.

Nos compagnons sont amenés à vivre dans nos foyers, au contact de nos proches, à avoir accès à des lieux publics et à être soignés par nous même ; les familiarisations à cet environnement, ces manipulations et notre mode de vie s’imposent autant que de lui donner à boire et à manger.

 

Le préparer à ce qu’il va rencontrer et vivre

En 10 à 15 ans, vous allez en rencontrer des gens et des chiens, vous allez en croiser des objets et d’autres espèces, vous allez en visiter des lieux et vous allez en prodiguer des soins. Sauf si vous comptez que votre chien ne sortira jamais de votre maison ou de votre jardin, qu’il ne se blessera jamais, que vous n’aurez jamais à le brosser, le laver, que vous ne recevrez jamais aucune visite … c’est à un échantillon représentatif de toutes ces situations à venir qu’il faut l’habituer dès le plus jeune âge afin que le moment venu il sache à quoi s’en tenir.

Ce qui est inconnu fait généralement peur ; En lui faisant faire connaissance avec cet inconnu et en rendant cela agréable on réduit ses peurs et maintient son instinct de protection en sommeil.

Nous vous renvoyons vers la page dédiée aux familiarisations pour savoir comment procéder.

 

 

2/ Education = Modifier en partie son répertoire comportemental

 

Dans le répertoire comportemental du chien nous avons tous les comportements de protection évoqués ci dessus mais nous avons également tous les comportements de prédation pouvant déboucher eux aussi sur une morsure même si elle est d’une autre nature.

Petite parenthèse à ce niveau, dans le répertoire comportemental nous avons également les comportements ayant pour objectif d’informer sur son état et ses intentions. Le chien est un communiquant !

On parle de signaux d’apaisement quand il s’agit d’éviter la confrontation et de signaux de distancement quand il s’agit de mettre en garde contre la possibilité d’une agression. Dans les deux cas le chien s’exprime. Avec un minimum de formation il est aisé de comprendre son langage et donc de tenir compte du message délivré.

Parenthèse dans la parenthèse, lorsqu’un chien mord sans prévenir, c’est soit qu’il a appris à ne plus s’exprimer (punition des grognements, frémissements de babines …) ou soit qu’il est face à ce qu’il considère être une proie à chasser et évidemment on ne prévient pas une proie qu’on arrive. Un propriétaire attentif n’aura toutefois pas de peine à repérer les signes annonciateurs d’une séquence de prédation.

Pour en revenir au sujet, ce qui nous intéresse en tant que propriétaire d’un chien est la modification de son répertoire comportemental quand le comportement inclus une possibilité de morsure (cf perte du droit de mordre évoqué plus haut) mais également quand ses comportements représentent un danger pour les biens ou les personnes qu’il côtoie.

L’éducation qui modifie le répertoire comportemental s’appuie sur le conditionnement opérant, c’est à dire sur le fait que le résultat d’un comportement en modifie l’expression ultérieure. Si le résultat donne du plaisir ou soulage alors le comportement est renforcé et aura tendance à se reproduire. Si le résultat inflige une peur, une douleur ou prive de l’accès à ce qui était convoité, le comportement est puni et aura tendance à être évité.

 

Plus on permet au chien d’expérimenter plus on fait évoluer son répertoire comportemental.

Plus on garde le contrôle sur le résultat de l’expérience, plus on s’assure que cette évolution prend la direction voulue.

 

Comment savoir ce qui doit être modifié par l’éducation ?

L’éducation qui modifie le répertoire comportemental doit répondre à quelques questions pour savoir si elle est nécessaire.

 

Le comportement de mon chien présente t-il un danger pour les personnes, moi compris ? Ses déplacements, ses possibles réactions sont-ils compatibles avec la cohabitation ?

Ce n’est qu’en envisageant l’ensemble des comportements que le chien est susceptible d’exprimer que l’on peut répondre à cette question. Cela suppose de ne pas faire abstraction de ceux qui dérangent notre rêve d’une histoire idyllique et de ne pas non plus s’en tenir à nos souvenirs d’enfance.

Outre la morsure, un chien peut également faire tomber, heurter quelqu’un durant sa course, griffer …  Il ne s’agit pas de tout formater mais d’éviter les blessures et les craintes totalement justifiées qu’elles suscitent.

En organisant une multitude de situations dès le plus jeune âge et en y confrontant son chien on lui permet d’exprimer ses comportements spontanés. Si ces comportements sont acceptables, c’est à dire si ces comportements répondent négativement à la question plus haut, il est inutile d’intervenir.

Par contre si ces comportements mettent en péril la sécurité des personnes, c’est à dire s’ils répondent positivement à la question, on s’attèle à lui enseigner une autre façon de faire.

C’est aussi simple que cela.

 

Le comportement de mon chien présente t’il un danger pour les autres animaux ? Ces animaux sont ils susceptibles d’éveiller l’instinct de prédation ?

L’instinct de prédation est éveillé par certains stimuli que sont la forme et l’odeur (mémoire génétique de ce qu’est et de ce que sent une proie), le mouvement et les cris stridents. Tout « animal » cumulant les critères est donc susceptible d’éveiller la prédation sauf si le chien a été intensément familiarisé avec cet « animal » jusqu’à tisser des liens affectifs avec lui.

Si le mot « animal » est entouré de guillemets, c’est parce que bébés et les jeunes enfants humains ont fréquemment des comportements assimilables à ceux d’une proie du point de vue du chien. Ceci est à l’origine des accidents de morsure par prédation dont la presse se délecte alors que ceci est à porter au crédit de plusieurs paramètres pouvant s’additionner et faire perdre ses capacités de discernement et de maîtrise de ses comportements à un chien. On citera la sélection sur les gènes d’expression des pattern moteur de poursuite et de saisie,  un encouragement précoce à mordre des objets en mouvement, une excitabilité stimulée et entretenue, une sensibilité particulière aux stimuli mouvement et cris etc. Encore récemment un jeune enfant s’est fait mordre parce qu’il jouait à faire attraper un jet d’eau. Si l’idée n’est pas de faire le procès des responsables ici, il n’en reste pas moins qu’on ne doit jamais oublier que la mâchoire d’un chien s’apparente à une arme et que si on ne laisse pas jouer un enfant avec un revolver chargé, on ne laisse pas non plus un enfant jouer avec un prédateur aussi inhibé en apparence soit-il.

On familiarise aussi aux chats, aux NAC, aux poules, aux moutons, aux vaches, aux chevaux … dans la mesure du possible ou alors on prend toutes les précautions pour que ces autres espèces ne soient pas victimes de nos compagnons. Certes une grande partie d’eux n’y prêtera aucune attention grâce à la sélection, une grande partie d’eux se contentera de les rassembler mais il est aussi possible que sous l’effet d’une excitation galopante, le chien perde ses capacités d’analyse et n’écoute que les ordres de son cerveau reptilien. Qui sera jugé et condamné si cela se produit ? certainement pas le propriétaire sauf dans une moindre mesure qui se limitera à lui faire payer les dégâts. Le chien, lui, risque d’y perdre le semblant de liberté dont il disposait et plus grave parfois il risque d’y perdre la vie.

 

Mon chien présente t’il un danger pour ses congénères ?

Dans ce cas là il ne s’agit pas de modifier le répertoire comportemental mais au contraire de le préserver en ce qui concerne la socialité.

Le problème des chiens est qu’ils n’ont plus, ou rarement, la possibilité de s’élever au contact de congénères auprès de qui ils sont pourtant sensés apprendre les règles de bonne conduite et s’entrainer au désamorçage des conflits. Souvent les rencontres se limitent à des croisements en laisse qui entravent les possibilités d’évitement et parasitent la communication surtout lorsque les propriétaires sont pétris d’aprioris négatifs provoquant peurs ou rejet que le chien fera siens et auxquels il obéira plus qu’à sa socialité. A cela s’joute la grande diversité des races qui n’aide pas non plus à reconnaître qu’on a affaire à un congénère.

Les chiens ferraux sont un exemple représentatif des comportements sociaux canins et sauf en situation de concurrence, comme par hasard, les chiens ferraux cohabitent sans encombre et évitent les bagarres. On peut donc considérer qu’en matière de socialité l’humain n’a rien à enseigner au chien mais a plutôt intérêt à laisser faire (et prendre exemple).

Cela suppose évidemment des contacts, et tant qu’à faire, des contacts bénéfiques, c’est à dire des contacts avec des congénères équilibrés et pondérés dans leurs propres comportements.

Nous vous renvoyons vers la page dédiée à la socialisation pour savoir comment procéder.

 

Le comportement de mon chien présente t’il un danger pour lui même ?

Nous avons évoqué la possibilité de morsure par protection et la possibilité de morsure par prédation qui est à l’origine de la catégorisation des chiens selon la dangerosité qu’ils présentent pour les personnes et les autres animaux. Cette catégorisation peut mener dans certains cas à l’euthanasie pure et simple donc on peut considérer que certains comportements de protection ou de prédation représentent un danger pour le chien lui même par relation de cause à effet.

Mais d’autres comportements ne débouchant pas sur des morsures peuvent également présenter un danger pour le chien lui même. Il s’agit de tous les comportements normaux d’exploration et de dépenses énergétiques en milieu non sécurisé pour le chien.

Ces comportements là ne sont pas à modifier mais sont simplement à encadrer, l’idée étant de pouvoir les suspendre temporairement si la situation l’exige. C’est là qu’intervient l’obéissance.

 

 

3/ Education = Obtenir la collaboration aux demandes (obéissance)

 

Le problème du chien est qu’il vit parmi les Hommes, dans un monde modelé par les Hommes et pour les Hommes. Ce monde est fait de routes où circulent des véhicules. Ce monde est fait d’appareils électriques raccordés au 220V. Ce monde est composé d’objets et de produits extrêmement dangereux s’ils sont ingérés ou simplement touchés.

Il n’y a rien de naturel dans ces dangers. Ces dangers ne sont pas inscrits dans la mémoire génétique comme peut l’être l’eau pour les espèces non aquatiques, le vide pour les espèces non aériennes, le feu pour toutes les espèces terrestres. Ces dangers là doivent être enseignés et, en attendant, être évités par des restrictions d’accès et l’obéissance aux demandes du propriétaire.

Revenir au rappel, marcher calmement à coté de son propriétaire, stopper sa course, attendre avant de descendre de voiture ou de traverser, rester à distance raisonnable en promenade … sont autant d’apprentissages qui répondent à l’impératif de sécurité pour le chien lui même.

On a souvent tendance à les considérer comme des contraintes supplémentaires s’ajoutant à la liste des privations que supporte déjà le chien sauf qu’il s’agit de simples mesures de prévention des accidents. Il n’y a rien de maltraitant dans le fait de mettre un individu vulnérable en sécurité hormis la manière parfois qui ne reflète pas toujours l’intention. Il y a non seulement moyen d’obtenir cette obéissance de façon respectueuse mais il y a aussi moyen de la rendre agréable au chien. Ce n’est qu’une question de méthode et d’intention.

L’éducation qui permet d’obtenir la collaboration aux demandes repose aussi sur le conditionnement opérant. Il s’agit là aussi d’encourager à adopter de comportements différents des comportements spontanés mais pas n’importe lesquels, ceux qui ont été appris et sont réclamés à cette occasion.

Dans ce domaine, on peut se faire accompagner par un professionnel si on ne maitrise pas l’art du renforcement positif. Ce qu’il faut garder en mémoire c’est que la confiance ne doit JAMAIS être altérée durant cette éducation. Par conséquent les techniques qui consistent à obtenir la collaboration par l’installation d’une crainte des représailles sont à bannir. Elles risquent d’éveiller l’instinct de protection (abordé au premier paragraphe) ce qui va à l’encontre de tout le projet éducatif.

C’est au contraire par la distribution généreuse de récompenses à la hauteur de l’effort fourni qu’on créé une véritable envie d’obéir et une facilité à mettre en suspend ses propres priorités chez le chien. Reste à ne pas verser dans les excès, dans l’instrumentalisation abusive, et à s’en tenir à notre rôle de garant de la sécurité.

 

En conclusion

 

Nous avons abordé ici les buts que devraient avoir l’éducation selon nous. Nous insistons sur le fait que c’est l’éducation qui construit la personnalité du chien. L’éleveur a sélectionné ses parents, a fourni les soins, les premiers contacts avec l’humain, des références en termes d’environnement et a construit les fondations mais c’est le propriétaire qui fourni les soins suivants, les contacts avec l’humain suivants, l’environnement suivant auxquels le chien va toute sa vie chercher à s’adapter.

Les chiens ne sont plus sauvages. Ils dépendent de l’humain et sont particulièrement vulnérables du fait de cette dépendance. Leur domestication découle d’un commensalisme, c’est à dire d’un rapprochement profitable aux deux espèces. Il est probable que les premiers chiens ont privilégié une certaine sécurité alimentaire et un accès à un confort supérieur au détriment d’une totale liberté. La sécurité aux cotés de notre espèce est donc ce qui donne du sens à la domestication et ce qui doit donner du sens au fait d’être propriétaire d’un chien.

Les chiens ne sont pas des humains et ne fonctionnent donc pas sur le modèle humain en termes de positionnement. La stabilité des sociétés canines échappant à l’influence humaine en est un des exemples les plus flagrant. Seulement les chiens dont nous sommes propriétaires vivent dans nos foyers et sont contraints de se plier à nos règles de vie en communauté. Ces chiens là finissent par devenir à notre image, des révélateurs en quelque sorte de nos fondements les plus intimes et nos propres besoins de positionnement. La nature d’un chien n’est pas de devenir le maître de son monde mais d’être membre de sa famille et être membre d’une famille exclue (devrait exclure) tout esprit de compétition, toute atteinte à l’intégrité et surtout toute forme d’autorité basée sur la dominance et la crainte.

L’éducation donnée à un chien ressemble à l’éducation donnée à un enfant. Il s’agit normalement de l’aider à devenir un adulte épanoui et adapté à son environnement à la différence près qu’un chien ne gagnera jamais l’autonomie totale et l’indépendance.

Mais on rend les chiens heureux quand on les éduque car eux savent encore apprécier les petits plaisirs de l’existence et partager du temps avec son propriétaire fait partie des petits plaisirs de l’existence. Voilà qui devrait réconcilier les plus soucieux de la bientraitance avec l’éducation canine animée par des désirs sains.

 

A la question à quoi sert l’éducation, si on lui ajoute le confort légitimement convoité, les soins adaptés et l’accès à des activités distrayantes et enrichissantes on peut sans conteste affirmer que l’éducation canine débarrassée de ses principes spécistes et hiérarchiques et de ses méthodes moyenâgeuses contribue au bien-être du chien.

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