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Préparation aux expositions canines pour un berger allemand
Isa.valcreuse 18 avril 2016
Texte : Isabelle Persson – Crédits photos : élevage du Val de la Petite Creuse

 

Se préparer à une compétition sportive

 

La présentation d’un berger allemand en exposition canine ressemble plus à une compétition sportive qu’à un défilé de mode. En sportif accompli, le berger allemand va donc devoir subir un entraînement approprié afin d’être, le jour J, au meilleur de sa forme et en mesure de faire la démonstration de toutes ses qualités tant morphologiques que dynamiques.

Les conseils qui vont suivre sont volontairement simplifiés car il n’est pas possible d’établir un programme unique d’entraînement pour tous les chiens. Toutefois compte-tenu du déroulement des jugements, certains points essentiels restent immuables.

Voici, sans ordre établi, les principales étapes de cette préparation :

  • Développer et entretenir le goût de la marche
  • Habituer aux diverses manipulations (dents, tatouage, testicules)
  • Préparer à la présentation en “statique”
  • Entraîner aux allures
  • Donner de l’endurance

Le goût de la marche

 

préparation aux expositions pour un berger allemand

Lovana à l’entrainement expo

 

C’est très jeune qu’il faut donner au chiot le goût de la marche, afin qu’en exposition il se montre expressif et volontaire. Un chien qui rechigne à avancer ne sera pas juger comme il le mérite. On obtient facilement ce type de comportement en flattant le chien dès qu’il va de l’avant et marche en appui (en traction légère) sur la laisse. Dans certains cas, on peut utiliser quelques artifices pour le motiver tels que des friandises, un jouet fétiche etc…

Il est aussi indispensable d’apprendre au chien à marcher fièrement la tête haute. Un chien qui piste le nez au sol, plonge sur son avant-main et sort les coudes sera également mal apprécié par le juge car très peu à son avantage. On obtient un beau port de tête en faisant par exemple porter un objet sachant qu’en exposition, le chien est appelé de l’extérieur du ring, ce qui le met “en éveil” et l’incite à relever la tête pour tenter d’apercevoir son maître.

Manipulations

 

 

L’apprentissage se fait, une fois encore, assez jeune. Le but est d’obtenir du chien qu’il se laisse regarder les dents, vérifier l’identification et la présence des 2 testicules pour les mâles, accepte le passage de la toise,  sans difficultés, car il sera soumis à ce type d’examen à chaque exposition.
On obtient une attitude passive en pratiquant soi même ou faisant pratiquer par ses proches l’examen plusieurs fois par semaine dès le plus jeune âge, en récompensant par des félicitations et des friandises le chien après chaque exercice. Petit à petit, il prendra l’habitude de ces manipulations et n’y opposera plus aucune résistance surtout s’il les a associées à du positif.

Sachez qu’un juge apprécie la sociabilité du chien au travers de ces manipulations, et qu’un chien agressif peut se voir refuser l’accès à la compétition ou se faire déclasser.

La statique ou station

 

 

La Statique est destinée à montrer au juge la morphologie du chien sous son meilleur angle afin que ce dernier puisse apprécier chaque partie et détail de la construction (angulations avant et arrière, ligne de dessus et de dessous, garrot, croupe, etc.). Autant dire que le chien doit rester immobile durant cet examen. Il faut donc enseigner au chiot l’art du “pas bouger” et de la manipulation le plus tôt possible.

La tête est toujours à la main droite du conducteur. On commence généralement par placer l’avant-main de façon à être parfaitement perpendiculaire au sol en mettant autant que possible en évidence l’angulation (l’angle formé entre le bras et l’avant-bras). Puis on place la patte arrière intérieure, c’est à dire la droite, en fonction de la longueur du corps et de la position et longueur de la croupe, approximativement à l’aplomb du sexe chez le mâle. En ce qui concerne la patte arrière extérieure, elle est placée de manière à dessiner une ligne de dos harmonieuse descendant du garrot à la croupe, en faisant attention à ne pas faire basculer le chien vers l’arrière. Au moment du placement on impose une légère flexion à l’articulation du paturon de manière à ce que le chien s’appuie sur son arrière main et on place cette patte en arrondissant la cuisse jusqu’à ce que le paturon forme lui aussi un angle droit avec le sol, voire un peu plus. Toutes ces mises en place effectuées, on fait appeler le chien afin qu’il se tende et se mette en éveil. On obtient normalement (après des années d’expérience et des centaines de manipulations) un chien en valeur.

Le meilleur conseil pour travailler les statiques est de les réaliser devant une glace pour obtenir cela.

préparation aux expositions canines pour un berger allemand

Les allures

 

L’examen des “Allures” permet au juge d’apprécier la qualité du mouvement du chien. Le berger allemand est un trotteur qui a la particularité de pousser avec son arrière-main ; c’est à cette seule allure que le juge veut le voir et surtout pas au galop ou à l’amble. La construction du chien a une influence certaine sur la qualité du mouvement telle que la prise de terrain qui est directement liée à l’angulation de l’avant-main et la longueur du bras, alors que la poussée arrière est liée à l’angulation de l’arrière-main mais aussi au positionnement et longueur de croupe. Un chien bien construit aura certes des facilités à s’exprimer aux allures mais encore faut-il qu’il ait appris à utiliser son potentiel ! Il est donc important de faire trotter le chien, de plus en plus rapidement pour lui apprendre à allonger la foulée mais sans jamais lui permettre de s’enlever au galop. Cet exercice se pratique de préférence au coté du chien cette fois et non en appui sur la laisse en intercalant des périodes au trot lent et des accélérations.

L’endurance

 

On n’obtient pas un chien endurant, capable de tenir une heure de jugement à toutes les allures en appui sur la laisse, en le laissant à la maison ou au chenil. C’est un travail de longue haleine nécessitant des exercices quasi-quotidien de quelques kilomètres de marche sur des terrains difficiles (sous-bois ou sable), auxquels on peut ajouter nage (essayer la traction d’une barque) et course au trot sans laisse (derrière un vélo par exemple). Chaque propriétaire a ses petits trucs personnels. Dans l’ensemble seul l’exercice régulier (le maître en profitant d’ailleurs aussi) permet d’obtenir un chien délié à la musculature développée et harmonieuse et à l’endurance suffisante.

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